Les rubriques de ce blog se font en marchant. Et comme je marche d’un pas tranquille pour tenir la distance…

Pour visiter notre page FACEBOOK: cliquez ici

jeudi 15 janvier 2015

Des voeux, j'en veux


Luc CORRADI prend la parole après son adjoint qui vient de se plaindre de la situation socio-économique du pays.
« Encore un français qui n’est pas content ! Heureusement ils ne sont pas nombreux.
Maintenant si c’est vrai qu’autant d’argent file dans la poche des actionnaires au lieu de soutenir l’investissement  et l’emploi, c’est pas bien !
Mais je n’y crois pas. C’est comme si on parlait de cadeaux au grand patronat quand il ne s’agit que de simples aides publiques, non remboursables et inconditionnelles.
Faut pas exagérer ! Quoique…des aides substantielles sans aucune contre-partie…
Non, je n’y crois pas. On le sait, les croyances sont plus fortes que le réel.
Par contre, les fraudes à la sécu ou aux allocations familiales, je dis stop ! Il faut sévir. Non aux couples séparés qui vivent ensemble avec 2 RSA ! ( 425 x 2 = 850 euros !). La triche de proximité, on n’en veut pas, c’est insupportable.
Déjà, ils sont pas fut-fut, ils se font prendre. Si encore ils avaient le réflexe de planquer leur pognon en Suisse ou au Luxembourg, dans un Juncker fiscal pardon, bunker fiscal (faute de frappe).
Ça serait différent. Les mêmes deviendraient des autres, plus respectables.
On comprend mieux que, quand gamins on prenait des baffes, c’était pour notre bien. Une baffe bien expliquée est plus acceptable. Oui, mais ça fait mal quand-même.
Le système socio-économique se lézarde, la cohésion sociale se fissure, les modes classiques de production sont fortement interrogés, la terre se fragmente et on garde l’œil rivé sur les indicateurs Macron-économiques dont l’être humain n’apparait que comme variable d’ajustement.
N’est-il pas temps de changer de paradigme ? De mettre au cœur de la réflexion politique le vivre-ensemble et d’assigner aux politiques économiques la satisfaction des besoins du plus grand nombre en matière d’éducation, de culture, de logement, d’emploi et d’écologie ?
D’autres pays s’en sortent mieux que nous. Alors que chez nous ce sont les parents qui aident leurs enfants, ailleurs et particulièrement là où le coût du travail est très bas (parce que quelqu’un qui travaille coûte cher et ne rapporte rien : théorème à connaître par cœur) ce sont les enfants qui aident les parents. Une révolution qui fait de l’ombre au siècle des lumières !
Tenez, cette chaussure, je l’ai payée deux fois rien grâce au travail d’enfants indiens contents d’être occupés. Je garde l’autre au pied sinon elle se déglingue.
Le pape François s’en émeut régulièrement. Je l’avais cité l’année dernière ici même car il a beaucoup d’esprit. Cette année il a dit un truc sympa à ses cardinaux : « St Pierre n’avait pas de compte en banque ». Bon, il n’est pas au Vatican depuis longtemps car il saurait que St Pierre avait vu à l’œuvre les usuriers. Il en a très vite conclu que s’il n’avait rien, on ne pourrait rien lui prendre.
Etre pauvre, c’est tout un art. Nous en avons de plus en plus d’exemples autour de nous.
Pour finir sur une note plus joyeuse, je veux dire à nos concitoyens qui nous manifestent leur reconnaissance pour ce que nous faisons pour eux, de bien vouloir arrêter de nous envoyer des fleurs, même artificielles et des chocolats, car nous n’avons plus de vases
Merci
Et bonne année à tous. »